6 bouleversements à venir dans le monde des Grandes Ecoles de commerce (2/2)
Après notre épisode de septembre qui a été très commenté dans l'univers des Grandes Ecoles, voici 6 scénarios plus ou moins probables !
Ce numéro très complet de quasiment 5 000 mots est dans le prolongement du premier épisode publié en septembre 2024 sur le devenir du statut des Grandes Ecoles :
En bref, j’insistais sur la trajectoire financière délicate de nombreuses Grandes Ecoles qui ont investi de manière extrêmement forte dans une recherche à l’utilité discutable et dont la seule rentabilité se limite aux positions dans les classements internationaux.
À côté de ces écoles se sont développés des groupes privés ne supportant pas cette charge, affichant des niveaux de rentabilité plus importants (de l’ordre de 15-20% pour ceux réalisant un travail plutôt qualitatif et jusqu’à plus de 35-40% pour ceux ayant optimisé leur bottom line).
De la même manière se sont créées des écoles spécialisées n’ayant aucune envie de subir les contraintes propres à l’obtention d’un grade de Master. A cet égard, nous pouvons citer Albert School, qui préfère se passer de ces reconnaissances tout en proposant une qualité d’enseignement supérieure à de nombreuses Grandes Ecoles… et qui les séduit. L’école a notamment signé un double diplôme avec l’EDHEC ainsi qu’avec les Mines Paris.
Voici quelques scénarios avec un degré de certitudes plus ou moins élevé que nous allons étudier :
Les meilleures Grandes Ecoles de commerce absorberont l’intégralité de la croissance du marché. Certitude : 100%
Les groupes privés mettront la main sur des Grandes Ecoles afin d’obtenir un trophée de moins en moins onéreux. Certitude : 95%.
Des fusions de Grandes Ecoles pour réaliser plus de 100 millions d’euros de CA annuel auront lieu d’ici 2028. Certitude : 75%.
Les remises sur frais de scolarité deviendront mainstream. Certitude : 50%
Un grade de master ou équivalent sera retravaillé ou créé pour ne plus récompenser uniquement l’aspect recherche mais également la qualité pédagogique de formations en management : vers la création du Master Appliqué. Certitude : 40%.
Des entrepreneurs fortunés mettront la main sur une marque de Grande Ecole pour la transformer en formation libérale et/ou conservatrice. Certitude : 30%.
En parallèle de mon école Empower College, qui vise à permettre à un maximum d’étudiants d’intégrer les Grandes Ecoles, j’accompagne de nombreux clients dans leurs problématiques stratégiques avec l’entité NextEdu Europe.
Scénario 1 : Les meilleures Grandes Ecoles de commerce absorberont l’intégralité de la croissance du marché
Certitude : 100%.
C’est un scénario sur lequel je pourrais parier l’intégralité de mon patrimoine sans aucun souci.
La multiplication des diplômes et l’augmentation des effectifs des meilleures Grandes Ecoles amène à une concentration du marché de plus en plus forte.
Les rares indicateurs publics sur le marché sont assez clairs : les Très Grandes Ecoles disposent d’une marge de manœuvre extrêmement forte pour augmenter leurs revenus, notamment par le développement de bachelors et MSc.
Les chiffres publiés par l’ESSEC (PDF) sont assez clairs à ce sujet :
Ceux de l’ESCP sont également disponibles publiquement, l’établissement étant un EESC. Malgré un changement de méthodologie comptable (l’EESC consolide désormais l’ensemble des campus), les recettes du bachelor sont en hausse de plus de 100% entre 2022 et 2023 et ce programme passe de 20 à 27% du chiffre d’affaires de l’école :
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